Aprés 42 milles, allures travers et portant, nous voilà en
face de Panamarina. Appel V.H.F. pour annoncer notre approche, pas de
bol, les conditions météo n'ayant été pas très bonnes, beaucoup de
plaisanciers ont différé leur départ et devraient partir dans les
jours à venir. Nous rebroussons chemin pour nous rendre et mouiller
dans la baie voisine, la baie de Lindon.
Cette grande baie abrite un grand nombre de bateaux, certains
semblent, au vu de leur état et de la moisissure observée, y être
stationnés depuis un moment. Le lendemain matin, nous nous rendrons à
Panamarina en empruntant le passage des dinghys, bras de mangrove qui
rejoint la baie de Lindon à Panamarina. Cette petite excursion nous
rappelle quelque peu La Guyane. Des bateaux devant quittés la marina,
il est entendu que nous venions le lendemain matin. Contre toute
attente, nous retrouvons de vieux potes de la Réunion, Lucien et
Françoise rejoint par Manon leur fille. Rencontre furtive, ils sont
sur le départ pour les San-Blas avec leur nouveau voilier "CLOWN".
Capitaine y retrouvera également un vieil ami de 30 ans de la Réunion,
Michel et son cousin Yves, qui achèvent le carènage de leur bateau
avant d'entreprendre le passage du canal.
Nous profitons du temps libre que nous avons pour nous rendre
en bus à Sabanitas, petite ville située à 50 km. Nous débarquons en
face d'un petit restaurant où nous avons remarqué des annexes. Le
débarquement n'est pas aisé, le ressac implique qu'il faille mouiller
l'annexe à l'avant et à l'arrière mais la configuration du site impose
que, pour ce faire, l'un d'entre nous doit aller se tramper dans
l'eau, et, qui ?, à votre avis!!!... Aprés plus d'une heure de bus,
baignés dans la musique locale, nous arrivons à Sabanitas, petite
ville très animée. Les bus sont délirants et rivalisent d'ingéniosité
quant à leur décoration très personnalisée et très colorée. Nous en
profiterons pour y faire quelques achats pour le bateau (convertisseur
de rouille, peinture, etc...) ainsi qu'un peu d'avitaillement.
Etant arrivés à 14h00 passé et le dernier bus étant à 17h00,
nous ne traînons pas trop et n'osons pas trop, non plus, nous éloigner
du centre. Finalement, aprés presqu'une heure d'attente, le bus tant
espéré arrive, bondé. Nous ferons la première partie du voyage debout,
collés, sérrés, un peu comme dans une boîte de sardines. Nous
arriverons à la baie de Lindon dans le fénoir chargés comme des mûles.
Contrairement à ce que nous pensions, l'embarquement s'avérera moins
périlleux que ce nous avions imaginé et aucun sac ni aucun d'entre
nous ne volera à l'eau.
Panamarina est avant tout une escale technique et nous en
profitons pour effectuer une foultitude de petits travaux (nettoyage
de la rouille et peinture sur les ancres, nouvelle housse pour le
petit moteur, nouvelles protections pour les panneaux latéraux,
nettoyage des tauds, installation de leds à l'arrière du bateau pour
éclairer la jupe, lessive, etc...)
Cette marina se situe dans un parc naturel et il n'y est pas
rare d'y croiser des singes, même des tatoos. Les patrons, Sylvie et
Jean-Paul sont d'une grande gentillesse. Il en est de même pour
Isabelle, Nicolas et Jo qui tiennent le restaurant de la marina avec
une carte allèchante où il est très agréable de se poser tant pour le
cadre que pour l'ambiance ainsi que de s'y repaître, pour le ventre.
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