dimanche 18 janvier 2015

San Blas

SANTA-MARTA - SAN-BLAS


Nous quittons la marina de Santa-Marta au moteur, cap sur
les San-Blas. Aprés quelques milles, nous apercevons "l'As de pique"
empruntant une route opposée à la nôtre. Nous savons que l'acalmie est
de courte durée et que les conditions vont se renforcer pour chaque
équipage. La seule différence, l'allure, nous, nous serons au portant
et l'As de pique au prés.
Le vent se lève en milieu de journée pour forcir
progressivement. Parallèlement, la houle se creuse et s'amplifie. Nous
rencontrons les 25 nds annoncés avec des rafales à 30. La houle, quant
à elle, est passée de 2 à 4 m. Etant N.E.et la vent N., la combinaison
des deux lève une mer inconfortable digne de celle que l'on peut
connaître dans l'océan indien avec une houle courte et prononcée voire
croisée générant un fort roulis et d'importants surfs. Finalement,
avec du recul, nous sommes plutôt contents d'avoir passé Cabo de la
Vela avec des conditions assez soft.

Au bout de quelques heures, nous sommes tous brassés.
Vasco finit même par être vraiment malade souffrant d'un bon mal de
mer, ce qui ne lui était plus arrivé depuis longtemps.

En face du Rio Magdalena, la mer mélangée aux eaux du
fleuve devient verte puis marron, la houle se creuse encore un peu
plus corsant l'état de santé de l'équipage. Nous pensons à l'As de
pique qui ne doivent pas s'amuser non plus. De temps à autre, une
déferlante vient s'écraser sur l'arrière du bateau, le déviant du cap
et l'emportant avec un coup de gîte marqué dans un long surf. Une
autre, parfois, vient éclate à l'arrière de Layang remplissant le puit
de barre.
Heureusement, il y a "Gamba", notre régulateur d'allure, compagnon
fidèle, Ô combien important de nos traversées. Il nous a ainsi permis
d'éviter de prendre la douche et d'être rincés à l'eau de mer. Nous
l'aimons notre Gamba et nous le bichonons!!!...

Dans la journée du lendemain, le vent faiblit, dans un
premier temps à 20 nds pour ensuite se maintenir autout de 15 - 20
nds. La mer, si elle s'est un peu appaisée, garde une belle houle. Le
troisième jour, nous nous rendons compte au regard de notre route sur
la carte et du cap suivi, qu'il y a souci. Nous sommes trop au Nord et
pourtant quasiment au cap. Finalement, nous nous rendrons compte que
nous suivons le cap pour aller à Panamarina au lieu des San-Blas.
Rectification faîte, étrangement, nous ne sommes plus qu'à 35 milles
des San-Blas au lieu de 75. Nous arriverons donc normalement de jour à
Porvenir alors que nous nous étions résolus, bien que réticents, à
tenter une arrivée de nuit.

Nous posons la pioche à 16 h 00 en face de la petite
piste d'aviation située sur l'île de Porvenir, contents d'être
arrivés.
Notre sentiment s'en trouvera renforcé, quant au petit matin, nous
découvrons à notre réveil avec stupéfaction, un bateau hollandais sur
le reef ayant fait son entrée de nuit.

Nous aurons la visite d'un indien Kuna, celui-ci nous
proposera de nous ramener des langoustes plutôt une belle aubaine pour
cette fin d'année. Nous lui laisserons les 5$ demandés et ...
attendons encore nos langoustes !!!...

Les équipages des différents bateaux présents, toutes
nationalités confondues, passeront le dernier jour de l'année à
oeuvrer pour tenter de déséchouer cet "Hollandais" non pas volant mais
encore flottant" en vain...

Celui-ci a la quille coincée dans une couronne de corail
et a perdu son hélice. Evènement qui fait résonnance chez chacun
d'entre nous et qui n'est pas sans parasiter un état qui se devrait
être festif.

Le lendemain, un bateau de l'aéro-navale panaméenne
arrivera pour tenter d'extraire le bateau de sa prison de corail.
Equipé de puissants moteurs, il parviendra à l'extirper du reef et à
l'amener au mouillage dans une zone dans danger. Le voilier est sauvé,
le safran babord a cédé dans la manoeuvre ainsi que le sail-drive. La
coque n'a pas souffert mais le bateau n'a plus ni de moyen de
propulsion motorisé ni de système de barre. D'autres problèmes se
posent pour cet équipage mais ils n'ont pas tout perdu, c'est
l'essentiel et nous pouvons maintenant leur souhaiter, malgré tout,
une bonne année ainsi qu'à vous.


BAN'ANNEE ZOT TOUT


Filant telle une comète,
Noël est déjà passé
Laissant dans ses courts sillons
Poussières étoîlées.
Faisant place aux paillettes,
Et, à de nouveaux projets,
Parés de beaux côtillons
Pour rire, danser, chanter,
Nous voilà prêts pour la fête
Et venir vous souhaiter
Accompagnés de flon-flons
Bonne et Heureuse Année.
Que cette dernière vous prête
Amour, Bonheur et Santé
Que rêves et ambitions
Se trouvent tous exaucés



de la part de l'équipage de Layang qui, bien qu'éloigné par les
milles, loin de vous oublier, vous garde une place prés de son coeur.

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