jeudi 24 juillet 2014

Toujours le Brésil

Comme prévu, nous quittons Buzios pour amorcer notre remontée vers
Salvador. Notre nave s'effectuera tranquillement Nous noterons
toutefois un petit incident durant le parcours mais tellement
insignifiant que nous ne prendont même pas la peine de le relater.
Nous arrivons à Vitoria à la tombée du jour et décidons de poser
la pioche à l'extérieur de la marina pour entrer dans le bassin de la
marina le lendemain matin. Heureusement, nous bénéficieront de l'aide
d'un marin car s'amarrer dans ce bassin est tout sauf une chose aisée
particulièrement avec un dériveur intégral, lequel fait assez ce qu'il
veut en marche arrière.
Deux corps morts servent à amarrer la proue ou la poupe du bateau et
l'autre côté est amarré au quai. Nous choisissons, dans le souci de
protéger GAMBA, notre régulateur d'allure de mettre les corps morts à
l'arrière et d'amarrer l'avant au quai.
Grand bien nous en a pris car entre la marée et les mouvements de
ressac, le balcon avant de LAYANG ainsi que le davier sont venus
caresser et embrasser le quai à plusieurs reprises.
Nous découvrons Vitoria et son yacht-club nickelchrome, bien
équipé (terrain de volley, piscine, café-restaurant,etc...) et, chose
non négligeable, situé quasiment dans la ville avec des commerces à
proximité. Nous profiterons des infrastructures de ce dernier pour
visionner le match France-Suisse en compagnie de locaux et de quelques
français dont la famille Poupon, également en escale.
Le seul hic à ce yacht-club est son premier bassin, lequel est mal
protégé de la houle impliquant un amarrage loin du quai et un
débarquement compliqué et difficile sans annexe.
Vitoria est une grande ville brésilienne, moderne dans son
architecture et nous ne nous y attarderons pas.

Nous reprenons la route et stoppons aux Abrolhos, petit archipel
d'îles, lequel se trouve être aussi un parc marin. On ne peut
cependant pas débarquer sur terre sans y être invité. Le temps venteux
et la mer quelque peu agitée ne nous a pas donné envie de plonger. De
ce fait, nous avons relevé le mouillage pour continuer notre route
vers CAMAMU.

Nous arrivons au petit matin devant l'entrée de la baie de
CAMAMU sous un grain suffisament gros pour nous plonger dans un épais
brouillard ne nous laissant aucune visibilité quant à la côte. Fort
heureusement, ce dernier se dissipera au fur et à maseure de notre
avancée.
Nous progresserons dans la rivière jusqu'au village de MARAU,
beaucoup plus typique car beaucoup moins touristique. Nous tenterons,
le lendemain de nous enfoncer un peu plus dans la rivière afin de
mouiller dans un bassin près d'une cascade. Cependant, n'ayant aucune
carte de détail, nous navigons à vue et par déduction. Finalement,
nous rebroussons chemin après nous être échoués et retournons à MARAU
pour y passer la nuit.
Notre tentative s'étant soldée par un échec, nous décidons au
petit matin de remonter la rivière pour aller mouiller devant Ilha da
Goïa. Après une panne de moteur, un plongeon dans la rivière pour le
capitaine afin de comprendre pourquoi plus d'eau ne sortait de
l'échappement, nous arrivons devant ilha da Goïa, endroit, il est vrai
assez paradisiaque pour une petite pose. Avis, à priori assez partagé
par LAYANG qui décide de s'échouer sur un banc de sable à proximité.

Au matin, retour sur les miles parcourus jusqu'à l'entrée de la
rivière, nous apercevrons dans la première baie "Fleur Australe" au
mouillage et mettons le cap sur Salvador.

SALVADOR, endroit quasi mythique qui n'a pas été sans inspirer
grand nombre de poêtes et de chanteurs.
Nous découvrons un Salvador do Bahia, riche en couleur mêlant
les décorations de la fête de la Saint-Jean à celle de la coupe du
monde de foot-ball. Bref, une ville, on ne peut plus animée vibrant au
rythme de la musique brésilienne avec, en plus, compte-tenu du
contexte, un brassage de toutes les nationalités, chacun arborant,
selon les matchs du jour, les pavillons leur correspondant.

Nous profiterons de cette escale pour récupérer notre équipe
de renfort, Maryline et Diego venus nous rejoindre pour un peu plus
d'un mois. Nous quittons Salvador pour nous rendre à Ilha Itaparica,
île qui se trouve dans la baie de Salvador sur laquelle se trouve une
source d'eau minérale qui se trouve être la deuxième d'Amérique
latine. Nous nous arrêterons à la Fonta da Bica et remplirons nos
bouteilles vides d'eau minérale. Nous visionnerons les derniers matchs
de la coupe du monde dans un petit restaurant de l'île et assisterons
à la victoire de l'Allemagne sur l'Argentine.
Nous quittons Itaparica pour nous rendre à la cascade TORORO
nous y tremper et y laver notre linge. Cela fait, nous partons pour
Magarogipe en empruntant le rio Paraçu. Diego aura une super touche
mais malheureusement nous ne saurons jamais ce qu'il y avait au bout
de la canne. Nous pouvons juste dire que c'était gros vu la vitesse à
laquelle le fil se déroulait et le z'affair s'est décroché. Arrivé à
Magarogipe, nous profitons du marché pour faire notre avitaillement
avant de repartir pour Salvador.

Retour à Salvador où nous resterons au mouillage, le système
d'amarrage dans la marina étant le même que celui de Vitoria, nous
avons préféré, compte-tenu du vent, la solution du mouillage.

Formalités faîtes à Salvador, nous mettons le cap vers JACARE
- JAOA PESSOA. Nous quittons Salvador sous un ciel chargé et sur une
mer à la houle marquée.
Trois jours de nave où nous pourrons contempler toute la gamme
au niveau des dégradés de gris, et observer la mouvance de l'intensité
de la pluie. Trois jours plus qu'humides du fait des grains incessants
et de l'inintérruption de la pluie (de souvenirs, on a jamais connu ça
!!!...). Pour autant Diego, tel un warrior, a mis les armes de combat
à poste et nous a remonté deux beaux thons que nous avons dégusté.
Quant à Mayline, son baptème a été rendu quelque peu difficile du fait
des conditions mais son mal de mer a fini par s'estomper au troisième
jour.
Nous arrivons de nuit à l'embouchure du Rio Paraïba et
descendons jusqu'au petit village de Jacare où nous posons la pioche
vers minuit. Nous retrouvons "Island Coyotte", "Pirates.com", "Yelo"
qui nous y ont précédé.
Nous découvrirons, par la suite, la marina de Jacaré. Celle-ci
est tenue par deux français qui vous y reservent un accueil
chalheureux et grand nombre de services.
Nous en profiterons pour faire réparer la grand-voile que nous avons
déchiré peu de temps avant notre arrivée, faire remplir la bouteille
de gaz vide, nous faire vacciner contre la fièvre jaune, faire les
pleinsd'eau, encore quelques lessives (certains joints de panneaux
ayant laissé apparaître des signes de fatigue d'où un peu d'humidité
au niveau des couchettes !!!...), etc...

Le temps est venu de remettre les voiles à la poursuite des
Coyottes partis ce matin à la fraîche pour Galinheos.

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