mardi 5 juillet 2016

vanuatu fin

ESPIRITO SANTO - LUGANVILLE




Nous quittons la baie de Loltong au coucher du soleil. La
plaie de la Matelote a, de plus en plus, un sale aspect. Non
seulement, elle s'est élargie et aggrandie mais tout le pourtour est
violacé, gonflé et inflammé.

Aprés une nave agréable sous un ciel étoilé, les batteries de
service, même H.S. ont quand même assuré le fonctionnement du G.P.S.
Nous pénétrons au petit jour dans le canal de Second et nous voilà
mouillés en milieu de matinée dans la baie de Luganville devant le
Beach Resort.

Nous partons en reconnaissance, repérons les banques,
supermarchés, office du tourisme, etc... Nous en profitons pour noter
les prix des différentes batteries que nous voyons. Nous pensions
trouver en Spirito Santo une ville à peu prés équivalente à Port Vila.
Il n'en est rien. Luganville est, non seulement plus petite en taille
mais également moins bien achalandée que Port Vila. Grand nombre
d'infra-structures ont été laissées à l'abandon, et, lorsqu'elles ne
sont pas en ruines sont dans un piteux état. Ayant récupéré des
informations sur d'anciens blogs, nous ne pouvons que constater le
manque d'entretien, faute de moyens ou de volonté.

En réalité, il semblerait que l'île de Spirito Santo ait été
sanctionnée pour son désir d'indépendance. Le gouvernement ne lui
aurait, pendant plus d'une dizaine d'années alloué aucun fond ou
subvention. Il semblerait que depuis cinq, six ans, cet état de fait
soit en train d'évoluer.

La plaie de la Matelote continue d'évoluer mais pas dans le
bon sens. Elle est de plus en plus moche et si elle génèrent des
douleurs depuis un bon moment, elle commence à s'accompagner de
fièvre. Il est donc décidé d'aller demain Dimanche 29 Mai à l'hôpital
de Luganville
Grand matin, nous débarquons sur la plage, rejoignons la route et nous
faisons déposer en taxi à l'hôpital. Ce dernier sans être délabré
mériterait une sérieuse rénovation. Nous arrivons à peu prés en même
temps qu'un Monsieur qui a été placé sur un brancard. Il se trouve que
celui-ci décèdera peu de temps aprés son admission. Nous voilà dans
l'ambiance, ce n'est peut-être qu'une coïncidence mais avouez que cela
n'est guère rassurant !!!...

Salle d'Urgence, extrêmement vivante compte tenu du monde qui
va et vient dans cette immense salle. En effet, chaque patient est
accompagné de plusieurs membres de sa famille, ce qui fait qu'au bout
d'un moment même cette grande pièce semble être exigüe. Les médecins
constatent la taille et l'aspect de la plaie et propose une
hospitalisation à la Matelote, guère enchantée et qui réfléchit
désespérément à une autre solution.
Un compromis est finalement trouvé. Il est convenu qu'elle vienne
pendant 48 heures matin et soir se faire faire une perfusion
d'antibiotiques et en fonction de l'évolution, une suite de traitement
sera décidé. La plaie étant quelque peu nécrosée, les médecins
évoquent un possible curetage si pas d'amélioration. GLOUPS !!!...

Du coup la Matelote aura passé la quasi totalité de sa journée
de fête des mères à l'hôpital sans que le Mousse ni le Capitaine ne
percutent et ni ne pensent à la lui souhaiter. Le Capitaine ayant une
petite plaie à la cheville décide de se mettre également sous
antibiotiques afin d'enrayer toute complication possible.

Compte-tenu de la météo et de nos petits bobos qu'il nous faut
soigner, nous nous sommes abstenus de visiter grand nombre de sites
tels que "Millénnium Cave" (7500 vatous par personne) ou encore
"Million Dollar Point" (site où les américains se sont débarrassés de
tout leur matériel à la fin de la guerre. Camions, bulldozers, jeeps,
conteneurs, chariots gisent là, près de la surface et jusqu'à plus de
40 mètres de profondeur, à quelques pas de la plage) lesquels
impliquaient que nous pataugions dans l'eau soit douce, soit salée.
Par ailleurs, toutes les activités proposées sont, bien évidemment,
payantes et le coût est quand même assez élevé (d'autant qu'à chaque
fois, il nous faut le multiplier par 3).
Déjà, nos visas arrivant à expiration, nous avons dû demander auprés
de l'immigration une prolongation, laquelle nous a coûté 6000 vatous
par personne soit environ 60 euros). A cela, n'oublions pas les
douanes qui nous délesterons encore de plus de 8000 vatous. Nous
découvrirons en cette occation un petit café-restaurant tenu par des
français "AORE ART CAFE", lesquels outre leur activité de restauration
(vous pouvez ici déguster toutes sortes de thés, café ou jus de fruits
naturels)font également des photos d'identité (demandées pour la
prolongation des visas) ou autres photos sur demande.

La plaie de la Matelote évoluant favorablement, les médecins
ont décidé de continuer le traitement par des prises de comprimés
d'antibiotiques. Nous décidons de ne pas nous éterniser plus que
nécessaire et mettons le cap sur Oyster Bay qui se trouve à une
vingtaine de milles plus au Nord sur la côte Est.




OYSTER BAY



Nous arrivons à l'entrée de la passe d'Oyster Bay en début
d'aprés-midi. N'étant pas sûrs de l'exactitude des cartes, nous
avançons prudemment et ayant du mal à comprendre comment entrer, nous
faisons un tour de reconnaissance visuelle afin de mieux appréhender
la passe. Incertains, nous prenons l'option de laisser à notre tribord
un platier affleurant et de laisser sur notre babord, un grand poteau
puis cap S.O. vers d'autres poteaux puis de nouveau Ouest. Nous
avançons doucement, les fonds remontent pour nous laisser au plus bas
1m30 sous la coque. Nous ne faisons pas les fiers et serrons les
fesses tout en faisant un peu d'huile. Passés ces poteaux, nous
mettons cap au Nord et nous dirigeons dans la baie.

Nous posons la pioche devant l'Oyster Island Resort, superbe
hôtel implanté sur une île. Le paysage est assez paradisiaque et les
nuances de bleu de la baie renforce cette impression de sérénité. Le
mouillage est hyper protégé de tous les vents compte-tenu de la
configuration du site. Là, en débarquant, nous rencontrerons deux
couples de français dont un avec des enfants à la grande joie du
Mousse. Ils viennent de Nouvelle-Calédonie et projettent de partir à
la fin de l'année pour une durée de six mois en camping car (2 mois en
Afrique du Sud, 2 mois dans les parcs aux Etats-Unis et 2 mois au
Canada avant de retrouver la Métropole). Le lendemain, nous décidons
d'aller voir un trou bleu (blue hole) et, devant remonter une rivière
peu profonde, nous partons grand matin pour profiter de la marée haute
sauf que lorsque nous arrivons, le soleil étant loin d'être au zénith,
notre trou bleu a plus une couleur noire et verdâtre que bleu. Un peu
déçu, nous rebroussons chemin, le Mousse lui n'attend qu'une chose,
c'est de retrouver Jean et Bertille pour jouer.

Le jour suivant, nous décidons de partir en expédition vers un
autre trou bleu. La rivière étant plus profonde nous sommes moins
sujet à respecter la marée. Ghislaine et Antoine, les parents de Jean
et Bertille ont décidé de s'y rendre en kayaks. Nous les croisons
aprés avoir fait demi-tour. A hauteur d'un petit pont, nous sommes
attendu par un comité d'accueil, nous laissant entendre que pour nous
rendre au trou bleu, nous devons nous acquitter de 1000 vatous par
personne au risque de rencontrer des soucis avec le chef coutumier
arrivés sur le site. Nous relatons notre échange aux parents de Jean
et Bertille (lesquels, prévoyants, ont prévu d'emmener un peu d'argent
avec eux, pas comme certains, si vous voyez ce que je veux dire...).
Retour au bateau puis à nouveau direction le trou bleu, nous sommes
attendus à l'entrée de la rivière par deux jeunes hommes et nous
acquittons du droit de passage demandé. Arrivés sur le site, nous
apprenons que nous n'avons pas payé les bonnes personnes et aprés
description des individus, un autre jeune est parti leur réclamer son
dû.

Cet apparté terminé, nous profitons de nous baigner dans ce
trou bleu, lequel, lorsque le soleil est bien haut, renvoie un
éventail de nuances bleutées assez extraordinaire. Les parents de Jean
et Bertille se rendant également à Port Olry, nous convenons de nous y
retrouver le dimanche 12 Juin. Nous quittons Osyer Bay, un peu à
regret pour remonter la côte Est de Spirito et nous retrouver presque
au Nord.



PORT-OLRY



Port olry, bien que différent d'Oyster bay, est un magnifique
mouillage sous le soleil, belle plage de sable blanc, eau turquoise,
quelques pirogues de pêcheurs. Avec du recul, nous regrettons d'être
restés si longtemps à Luganville, mais bon, pas vraiment le choix...

Escale de courte durée, nous retrouvons Antoine et
Ghuislaine, les enfants sont ravis de se retrouver et de s'adonner à
leurs jeux. Nous nous séparons en fin d'aprés-midi, eux, partent
visiter Mallicolo, et, nous, nous nous préparons à partir plein Nord,
direction Les Torres.




TORRES - TEGUA ISLAND



Aprés deux jours de nave, nous arrivons en approche de l'île
de Tegua. Nous mouillons par 20 mètres de fond dans une baie située au
milieu de la côte Ouest de l'île de Tegua. Nous n'aimons guère
mouiller dans autant de fond mais dans le coin, y a pas vraiment le
choix; contrairement à nos attentes, bien qu'un peu rouleur, nous
sommes malgré tout relativement bien protégé du vent et la chaîne ne
tire pas trop. Nous découvrons, là aussi, une eau cristalline, moins
qu'à Saint-Hélène mais étonamment claire sur une grande profondeur.

Au petit matin, nous avons la visite d'une pirogue, une
famille qui habite côté Est de l'île et qui vient camper pour 2-3
jours. Nous faisons du troc, un équipement PMT contre 3 crabes de
cocotiers, quelques hameçons, et le lien est établi.

Nous quittons le mouillage de Tegua quelques heures aprés
leur départ pour une nave d'une dizaine de jours, direction la
Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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