MOPELIA -NIUE
Dix jours de nave pour rejoindre NIUE. Dix jours de temps
couvert sans un rayon de soleil ou à peine au point que nous nous
sommes demandés si on ne nous avait pas volé notre astre lumineux
chéri. Une mer houleuse que même la Matelote, peu sujette au mal de
mer, s'en est trouvée quelque peu barbouillée en début de nave, c'est
dire...
A l'aube du dixième jour, les côtes de Niue se dessinent
devant nous. Nous râtons, dans cette phase d'approche, un beau marlin
ainsi qu'un gros thon, tous les deux se sont décrochés du leurre, pas
de chance. D'un autre côté, ce n'est pas plus mal car pêcher des
grosses pièces comme celles-là alors que nous ne sommes que 3 à bord,
on a alors à manger pour un moment... Nous nous dirigeons vers Alofi
(capitale de Niue) où, selon nos informations, une zone de mouillage
avec des corps morts a été mise en place, il y a quelques années déjà.
Contact V.H.F. avec les autorités pour effectuer les formalités
d'entrée. Nous devons nous rendre à terre avec l'annexe où il est
prévu qu'ils nous attendent à proximité du warf.
Le débarquement se révèle quelque peu scabreux. Il nous faut faire une
patte d'oie au niveau de l'annexe afin de pouvoir la gruter sur le
quai. Le ressac important ne permet pas de laisser les dinghys dans
l'eau. Toute une organisation mais que nous gèrons, ma foi, avec assez
de brio. Nous n'avons pas écrasé l'annexe contre le quai et aucun de
nous n'est tombé à l'eau même si, une ou deux fois, il s'en est fallu
de peu.
Niue est une île assez atypique. Entre autre, c'est la plus
grande île coralienne du monde, on en comptabilise 132.
Île qui s'est trouvée surélevée suite à un soulèvement de l'abel
consécutif à une flexure de la lithosphère. Avec, de ce fait, un
relief particulier, Niue est un territoire autonome mais qui se trouve
sous protectorat new-zélandais. 1500 habitants vivent sur cette île,
soit environ 7 habitants au km2, il est clair que ce n'est pas
l'espace qui leur manque. Beaucoup plus peuplée par le passé, nombre
d'iliens, faute d'emploi, se sont résolus à quitter l'île pour
s'installer en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Comme beaucoup d'îles
du Pacifique Sud, Niue est ravitaillée par cargo pour le gasoïl et
autres denrées notamment consommables.
La commune d'Alofi est une petite ville calme et charmante.
Notre escale tombe au moment de la commémoration des cents ans de la
constitution de Niue. Nous partons assister au "National Schow Day"
qui ressemble plus à une grande kermesse qu'à une cérémonie
officielle, chants, danses, concours de tressage de feuilles de coco,
de lancer de "javelots" (lance locale terminée par une grosse olive en
bois servant à la lester pour le lancer), exposition d'artisanale et
agro-alimentaire.
Parallèlement, nous suivons l'évolution du match de rugby
FRANCE-NOUVELLE-ZELANDE et subissons le moucatage, gentil mais
agaçant, des locaux pro. ALL BLACKS. Notre déculottée sera accompagnée
d'un grand nombre de "Sorry", lesquels viendront signer la fin de
l'aventure française dans cette coupe du monde.
Bien que l'eau ici soit d'une clarté saisissante qui nous
rappelle celle rencontrée à Saint-Hélène, le fond de l'air est frais
et le soleil, présent par alternance, nous fera préférer les joies du
minigolf à celles de la baignade.
Alofi étant doté d'un duty-free, nous en profiterons pour
faire le plein de denrées liquides en plus de notre avitaillement,
histoire de veiller à la bonne santé de l'équipage et de ne risquer,
en aucune façon, une éventuelle déshydratation.
Comment ? Vous dîtes ? La raison est autre.... M'ENFIN !!!!....
Notre dernière soirée est accompagnée d'un magnifique ciel
crépusculaire où nos regards se perdent avec émerveillemet vers
l'infini de l'océan.
Notre escale à Niue touche à sa fin. Les conditions météo sont bonnes
pour reprendre la route en direction des Tongas. Plus précisément, le
Vava'u Group qui correspond aux îles du Nord de l'archipel et que nous
devrions atteindre après une nave de trois jours.
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