samedi 12 septembre 2015

Raiatea et Tahaa

HUAHINE - RAIATEA/TAHA'A



Nous quittons Huahine en empruntant la passe HVAPEHI avec un
grain qui nous fonce dessus, ça commence bien...
Au bout de 6 heures de nave, nous voilà en face de la passe IRIRU,
facilement repèrable car marquée de chaque côté par un motu, au Nord,
le motu TIPAEMAU et, au Sud, le motu IRIRU.
Nous nous dirigeons vers la baie de Fa'aroa et allons mouillé dans le
fond de cette dernière devant l'embouchure de la rivière du même nom,
laquelle n'est, ni plus ni moins, que le seul cours d'eau navigable de
Polynésie que l'on peut remonter sur environ 2 km. Il permet un accés
direct à l'intérieur des terres et des vallées exubérantes :
pamplemousses, citronniers, bananiers, papayers et autres arbres
nourriciers poussent ici à profusion. De la rivière, un accés au
jardin botanique est possible sauf que nous n'avions pas pris nos
savates... Le Capitaine s'est consolé en prenant un bain d'eau douce
dans la rivière et a frisé une mutinerie en voulant obligé le Mousse
et la Matelote à le suivre. Les deux compères trouvaient que le fond
de l'air était trop frais et que la météo manquait de soleil ; même le
moucatage du Capitaine les traitant de "Cradowski" n'y a rien changé.

Nous sommes arrivés à Raïatea à la Saint-Bernard (Bonne Fête
Capitaine). Saviez-vous que Saint-Bernard fait murir les grains (de
raisin) en retard ? Comment ? Cela, ne vous étonne pas ?. Nous, si
cela n'était pas écrit dans le journal du jour, nous aurions pensé à
une farce.

Nous quittons la baie de Fa'aroa pour nous diriger vers la
capitale "UTUROA". Difficile de dire qu'en voilier l'accés à la ville
soit aisé. Certes, il y a une marina qui est bondée, peu de corps mort
et un quai souvent encombré. Par ailleurs, à proximité, les fonds sont
profonds et les possibilités de mouillage quasi-inexistantes. Nous
irons donc mouiller sur le platier longeant le chenal dans 4-5 mètres
d'eau cernés par les patates. Histoire de mettre un peu d'ambiance,
nous nous installons près d'une balise tribord laquelle nous fera un
bel éclairage vert clignotant, ambiance boîte de nuit. Petite ballade
en ville, visite du marché, Raïatea est une des rares îles où les
"Trucks" (bus locaux) permettent aux habitants ne possèdant pas de
voiture de se déplacer dans l'île. A défaut d'en faire le tour
complet, la ligne part d'Uturoa, longe la côte ouest pour rejoindre le
petit village de Fetuna dans le Sud. Raïatea et Taha'a partageant le
même lagon, nous décidons de nous rendre à Taha'a afin d'aller
mouiller près du motu TAUTAU. Nous posons l'ancre dans 2 mètres d'eau
sur fond de sable, non loin du TAHA'A PRIVATE ISLAND & SPA, hôtel de
luxe de la chaîne Relais & Chateaux où nous comptons bien nous refaire
une petite santé.
Incroyable ! Inoui ! Ils ne trouvent aucune trace de notre
réservation. Le scandale, évité de justesse, nous nous consolons en
allant barboter en PMT dans un "hao" situé à proximité, véritable
jardins de corail peuplé d'une foultitude de poissons de récif. Bien
que le soleil ne soit pas de la partie, nous ne regrettons pas cette
promenade aquatique.

Le lendemain, nous décidons de monter vers le Nord, le vent
d'Est assez fort nous fera, faute de mouillages suffisamment abrités,
rebrousser chemin. Nous nous arrêterons en baie de TAPUAMU, les 3
corps mort étant pris, nous mouillons par 20 mètres de fond près du
quai. Surprise au réveil ; le TORORO VII est accosté au quai, arrivé
dans la nuit ou au petit matin, nous ne l'avons pas du tout entendu
s'approcher. La précision quant à la manoeuvre de désaccostage appelle
au respect notamment quant il nous rase Rhombus et nous de très très
très près... Là, on se sent vraiment petit, tout petit et impuissant à
côté de lui et l'on prie qu'aucun incident, mécanique, entre autre, ne
se produise

Direction la baie de Haamene sur la côte Est de Taha'a. En
longeant la côte Nord, Capitaine a failli passer au Nord des
cardinales Sud au risque de nous échouer. La raison invoqués :
vérifier et contrôler l'équipage, lequel se doit d'être attentif à la
route. C'est cela, c'est cela... C'est que dans ces chenaux, il y en a
des balises, des rouges, des vertes, des jaunes, des jaunes et noires,
des blanches et noires, ce n'est pas ce qui manque et c'est plutôt
bien, même très bien fait, d'ailleurs (Petit clin d'oeil à Médéric
dont on se rappelle les enseignement en la matière), à condition de
respecter leurs indications.
Une route traversière part ainsi de Haamene et rejoint le village de
Patio situé dans le Nord. C'est là, le but de notre escale : faire
l'ascension de cette route afin d'atteindre le col de Vaito'eto'e qui
culmine à 400 mètres pour, au point de vue, y découvrir la baie de
Haamene dans toute sa longueur avec, en toile de fond, la silhouette
de Raïatea. Pour pas changer, un peu plus de soleil aurait
certainement magnifié ces paysages.

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