MOOREA - HUAHINE
Après une nuit en mer, nous voici, au petit matin en vue de
Huahine. Nous longeons la côte Sud puis Ouest avant de nous engager
dans la passe AVAPIHI pour rejoindre la petite ville de FARE, qui est,
en fait, la capitale d'Huahine Nui.
Nous parviendrons à mouiller devant une plage de sable blanc
à proximité du yacht-club et non loin du quai principal où accostent
les bateaux de marchandises.
Le lendemain, la météo étant ensoleillée, nous en profitons
pour louer des vélos et faire la moitié du tour de la grande île. Nous
nous arrêtons sur un site archéologique le long du lac Fa'una Nui où
se trouve la Fare Pote. C'est une longue case communautaire batie sur
pilotis au-dessus du lac qui est entourée de nombreux marae. A
l'intérieur, nous découvrirons nombre d'objets anciens (hameçons,
pagaies, outils, etc...). Nous apprendrons que les polynésiens
faisaient des cerf-volants et organisaient des compétitions. La
majeure partie des grands marae de l'île se trouve autour du lac
Fa'una Nui et font partie des plus anciens des îles de la société.
Considérés à l'époque comme de véritables palais présentés aux Dieux,
ils permettent d'appréhender la complexité et la sagesse de la
religion ma'ohi.
En continuant la route vers le Nord-Est, nous atteignons
Maeva, siège du pouvoir des grands chefs et capitale spirituelle de
l'île. Le village s'étend tout le long du lac Fa'una Nui et se révèle
surprenant avec ses maisons pittoresques de pêcheurs, lesquelles sont
sur pilotis. Les pièges à poissons en pierre, hérités des ancêtres,
sont toujours utilisés grâce à une technique infaillible : poussée par
la marée, les poissons s'engouffrent dans le piège posé en forme
d'entonnoir avant d'être emprisonnés dans une trappe de bois.
Nous descendons ensuite vers la côte Est en direction du village de
Faaie à la recherche des anguilles sacrées aux yeux bleus (puhi
tari'a). Elles se nichent dans les racines des châtaigniers (mape) qui
se trouvent en bordure d'une petite rivière. Non seulement, elles sont
de belles tailles mais effectivement et réellement, elles ont les yeux
bleus.
Nous décidons alors d'entreprendre l'ascension du Belvédère.
La route, selon la population locale étant raide, nous choisissons de
les écouter et de laisser les vélos près de la route afin de faire les
2 km à pieds. Nous arrivons sur le site et pouvons admirer un point de
vue sur la baie de Maree, avec en arrière plan, le pont le plus long
de polynésie qui relie les deux îles Huahine Nui (la grande) et
Huahine Iti (la petite). De retour à nos vélos, nous remercierons nos
conseilleurs de leur précieux avis.
Nous décidons de quitter Fare pour nous rendre au Sud de
Huahine Iti. Nous profitons de notre descente pour admirer la côte
ouest avant d'arriver à la baie d'Avea où nous attendent eaux
transparentes et plages de sable blanc, au grand bonheur du mousse. Il
nous bassinera pour qu'on lui gonfle le canoé et notre effort sera
récompensé car il s'en donnera à coeur joie, le maniement de la pagaie
n'a plus de secret pour lui.
Si devant l'hôtel se trouve un petit jardin de coraux peuplé de
poissons de récif divers et variés, la matelote a pu voir en direct
live des némos jouant à cache-cache dans leurs anémones. Cherchant
désespérément Doris, elle a bien demandé où elle se trouvait à ses
cousins, cousines mais personne ne savait où elle était. Du coup, elle
était quelque dépitée, un drame !!!....
Côté opposé à l'hôtel, essentiellement du sable blanc, et, posés
dessus, de part et d'autre, une foultitude d'holoturies à en rendre
jaloux les malgaches qui les ramassent à tours de bras pour les
consommateurs chinois. Ce petit être a quand même pour fonction de
filtrer l'eau et n'est donc pas complètement inutile dans son milieu
naturel mais que faire... les goûts et les couleurs, ça ne se discute
pas...
Huahine, la sauvage, nous laisse un petit goût de trop peu,
nous aurions aimé explorer la côte Est mais ni la météo ni le temps ne
nous le permettent, tanpis...
Donc, retour à Fare, petit avitaillement, et, après une bonne nuit,
nous mettons le cap sur l'île de RAIATEA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire