mercredi 10 juin 2015

Tahuata et Fatuiva

DE LA BAIE D'HAKAOTU à TAHUTA


Nous continuons notre descente sur FATU-HIVA avec une escale
sur l'île de TAHUATA. Le vent étant de face, nous avons abandonné
notre génois vieillissant et bedonnant au profit du Yankee et de la
Trinquette afin de mieux remonter au vent et faire un meilleur cap.
Partis en début d'après-midi, après une nuit en mer, nous arrivons à
Tahuata dans la baie d'Hanamoena en milieu d'après-midi.
Le site est de toute beauté, la baie est grande, abritée, bordée d'une
longue plage de sable blanc, laquelle se trouve coiffée, en arrière
plan, de nombreux cocotiers. L'eau y est d'un bleu et d'une limpidité
rare aux Marquises. Nous comprenons mieux pourquoi ce mouillage est
très prisé et pourquoi les plaisanciers ont tendance à s'y attarder.
Capitaine en a d'ailleurs profité pour aller patauger avec plusieurs
raies manta, à sa grande joie.

Au mouillage, nous retrouvons l'équipage de Coccinelle
rencontré à Hiva-Oa. Une soirée crêpes s'improvise à leur bord.
Echanges de contacts et le lendemain chacun reprend sa route, eux vers
Hiva-Oa, nous vers Fatu-Hiva.

La fin de notre séjour aux Marquises est emprunt d'humidité.
Les grains se succèdent et nous passons notre temps, lorsque nous
sommes à bord, à ouvrir et fermer les capots de pont avec, quelque
fois, quelques déconvenues lorsque notre temps de réaction est un peu
long. Résultat, on récupère un lit pas flottant (faut pas exagérer)
mais quand même un peu humide. D'ailleurs, on commence à sentir un peu
le moisi !!!...

Par chance, la journée où nous décidons de rallier Hanavave à
Omoa, la météo s'est montrée clémente avec nous. Après une marche de
17 km dont 3h00 de montée (avec de beaux points de vue sur la baie et
le mouillage) pour 1h30 de descente, nous arrivons à Omoa pratiquement
sur les rotules. Vasco n'en peut plus, ses pieds le font souffrir et
il achève la marche en pleurant à moitié.
Là, nous nous interrogeons quant au retour car, nous aussi, nous en
avons plein les pattes. Bien évidemment, tels les grands aventuriers
que nous sommes, nous avons quitté Hanavave sans pique-nique, sans
lampe mais avec cependant notre gros opinel savoyard, quand même...
Compte-tenu de notre état et de nos courbatures, le retour à pied nous
apparaît compliqué. A cela s'ajoute une grande inconnue, l'heure
d'arrivée.

Il s'est avéré que ce fameux dimanche les deux villages de
Fatu-Hiva ont organisé une rencontre à Omoa de foot-salle. Nous avons
ainsi pu bénéficier, moyennant rétribution, d'un lift en barque
motorisée et regagner Hanavave par ce moyen de locomotion. Ce que nous
avons mis 4h30 à parcourir à pied, nous l'avons fait en 15 mn au
retour, à donf... Vasco était explosé de joie. Nous avons ainsi
compris pourquoi le moyen de transport favori pour faire les navettes
entre les deux villages était la barque aluminium équipé d'un gros
moteur. Certes, le sentier est carrossable mais relativement boueux
notamment en arrivant sur Omoa, reste le cheval.

La boucle est bouclée, notre périple aux Marquises s'achève
là où il a commencé et puisque le vent souffle, nous repartons vers de
nouveaux horizons moins montagneux, cette fois, les TUAMOTUS. A
bientôt...

1 commentaire:

  1. terrible ce que vous avez l'air d'endurer! heureux que vous poursuivez ce bolg! ça permet de vous savoir moisi!
    je vous embrasse! bon vent

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