mercredi 13 mai 2015

NUKU HIVA

HIVA-OA - NUKU-HIVA
Baie de TAIOHAE


Nous quittons le mouillage d'Hana-Menu vers 16h00. 75 milles
nous séparent de Nuku-Hiva et, de ce fait, la nave de nuit s'impose.
Le vent semble établi Est-Sud-Est, entre 15 et 20 noeuds. Nous
réduirons en route le génois pour l'enrouler complètement vers 2h00 du
matin afin de nous ralentir. Nous n'avons plus nos squatteurs, on les
a virés à coups de spatule.
Bien qu'uniquement sous grand-voile et avec un ris (eh oui ! elle est
toujours déchirée), nous marchons à 5, 6 noeuds. Aux toutes premières
lueurs du jour, nous sommes quasiment en face de la baie de Taiohae.

Avec ses 330 km carrés de superficie, Nuku-Hiva est la plus
grande île de l'archipel, et la deuxième de la Polynésie Française. Sa
beauté, vue de la mer et de ses crêtes est saisissante.

Nous découvrons, là aussi, que les marquisiens ont leur propre
pavillon qui n'est pas celui de la Polynésie. Sitôt l'affaire
constatée, nous relevons le détail, rectifions le tir et hissons le
pavillon aux couleurs des Marquises made in Layang.
Nous partons en exploration dans la petite ville de Taiohae. Le tohua
temera situé sur le front de mer a été restauré et des sculptures
réalisées par des artistes des différents archipels viennent le mettre
en valeur. La cathédrale Notre-Dame des Marquises est, elle aussi, un
site unique avec ses magnifiques statues en bois en provenance de tout
l'archipel.

Dimanche 25 Avril , une ballade d'une heure nous conduit de la
baie de Taiohae à la baie de Collet où nous prenons plaisir à nous
baigner et jouer dans les rouleaux venant mourir sur une plage de
sable noir très fin. Vasco y fera la rencontre de petits garçons de
son âge avec lesquels, il partagera, pour son plus grand bonheur, des
moments de jeux. Au retour, nous ramassons citrons et pamplemousses à
même le sol et cela dans l'indifférence la plus totale. Nous avons
repèré des manguiers près de Notre-Dame des Marquises mais les mangues
sont trop en hauteur pour que nous puissions les attraper, et, à moins
de grimper dans l'arbre, difficile d'en cueillir. Nous achevons notre
marché en cueillant deux papayes vertes près du port et regagnons le
bord. Nous complèterons cet avitaillement le lendemain aux boutiques
dans la perspective d'un prochain tour de l'île.




NUKU HIVA
Baie de TAÏOHAE à la Baie de TAIPIVAI


Nous quittons la baie de Taïohae pour une petite nave de
2h00, direction la baie des contrôleurs ou baie de Taipivai. Nave au
moteur avec un vent de face et une houle de travers qui, heureusement,
a été de courte durée car peu confortable.
Nous voilà au Sud-Est de Nuku Hiva dans la baie où MELVILLE, alors
matelot sur le navire baleinier "Ascushnet", déserta et débarqua en
1842. Il y passa six mois dans la tribu de Taipivai, de féroces
guerriers.

Nous mouillons au fond de la baie dans 2m50 d'eau. Le site
est assez exceptionnel, une langue de sable longe la baie avec une
brêche sur le côté droit. Cette ouverture permet d'accéder, à marée
haute, à une petite rivière qui vous amène lorsqu'on la remonte à un
petit débarquadère situé au milieu du village.
Nous prendrons le temps de visiter un site où se trouvent des tikis
parmi les plus connus des îles Marquises. Etonnement, nous apercevons
des petites raies dans cette rivière ainsi que des crabes alors que
l'eau, lorsqu'on la goûte, est ou semble vraiment douce. Nous
terminons notre ballade avec un bain dans la rivière, en arrière plan,
se dessine la plage de sable noir ainsi que la baie où l'on peut voir
Layang poser au milieu.



NUKU HIVA
Baie de TAÏPIVAI à la Baie d'ANAHO


Nous quittons la baie de Taipivai pour un mouillage sur la
côte nord dans la baie d'Anaho. C'est le mouillage le plus connu et le
plus abrité de la côte nord, invisible du large. La baie d'Anaho est
réputée pour être une des plus belles baies de Polynésie Française et
le meilleur mouillage des Marquises. En route, nous aurons une
escadrille d'orques pygmées qui viendront nous escorter de la proue à
la poupe. De temps en temps, nous apercevrons une raie voler hors de
l'eau.

Nous pénétrons dans une baie qui se révèle être, en réalité,
un véritable cratère. Le paysage que nous observons du mouillage est
une succession de pitons, lesquels, laissent, de temps à autre, une
petite place pour que le sable puisse s'y poser. Les coraux sont d'une
beauté saisissante et les marquisiens ont à coeur de les protéger et
les préserver. Aussi, en arrivant, est-il préférable de mouiller à
gauche de la bouée orange laquelle marque également l'entrée de la
passe qui mène à la plage, cela, au risque de devoir remouiller si
vous vous aventurez à droite... comme cela nous est arrivé...

Samedi 1er Mai, nous décidons d'aller en randonnée pour
rejoindre la baie d'HATIHEU et d'emprunter le sentier de mûles qui y
conduit (parfait, pour les 3 têtes de mûles que nous sommes, chacune
dans son style...). Le ciel est chargé et nous laisse présager que
nous ne souffirons pas trop de la chaleur, ce qui est plutôt bien.
Nous partons avec un petit crachin, qu'à cela ne tienne, crachin du
matin n'arrête pas le malouin... Arrivés au col, le crachin fait place
à une pluie plus dense et nous ferons la descente vers la baie
d'Hatiheu sous une pluie battante. Notre sentier tient plus du
ruisseau que d'un sentier. Nous pataugeons dans la boue, nous
concentrant sur chacun de nos pas pour ne pas terminer dans un bain.
Nous arrivons trempés au village d'Hatiheu où nous pourrons, non
seulement, découvrir une vierge située sur un pitons à 200 m de haut
mais également deux superbes sites archéologiques. Un tohua, le Tohua
Hikokua où se déroulaient des sacrifices et le "Centre de cérémonie de
Kanuihei" qui a été restauré pour le festival de l'an 2000 et qui se
trouve à proximité d'un magnifique banian. Des spectacles de danses
ont lieu sur ces sites.

Retour à la baie d'Anaho avec une météo nettement plus
clémente où nous achèverons cette promenade par un bain de mer qui se
révèle, ma foi, bien délassant et agréable pour nos muscles qui ont
durement été sollicités.




De la baie d'ANAHO à la baie d'HAKAEHU


Aprés une journée de repos, nous en profitons pour
réorganiser et ranger le bateau. Nous mettons le cas sur la baie
d'Hakaehu où nous sommes censés trouver une ancienne ferme et des
bâtiments en ruine ainsi que de nombreux arbres fruitiers, cochons et
chevaux sauvages en abondance paissant paisiblement dans les anciens
patûrages laissés à l'abandon.

En fait, si le site était abandonné, eh bien, il ne l'est
plus. Nous trouvons effectivement des arbres fruitiers en abondance
ainsi qu'une foultitude de cocotiers. Des vaches et des boeufs se
promènent en liberté sur le site ainsi qu'un grand nombre de chevaux.

Capitaine est un peu déçu. Lui qui s'imaginait déjà faire
le remake de Tartarin de Tarascon en allant chasser le cochon ou la
brebis sauvage. Nous ne saurons malheureusement pas si, depuis
Madagascar et l'expérience de la chasse aux canards, ses talents de
tireur embusqué ont évolué. A défaut de gibier, nous gagnerons des
fruits (mangues, fruits à pain, pamplemousses et citrons...). Ayant
déjà fait un bon stock d'achards citrons en prévision de nos
prochaines pêches, nous nous lançons dans la confection de confiture
et de boissons à base de citrons. Concernant ces dernières, pour
l'instant, elles macèrent... nous vous donneront des nouvelles en
temps voulu.




De la baie d'HAKAEHU à la baie de TAIUI


Nous quittons la baie d'Hakaehu pour descendre au sud et
rejoindre la baie de Taiui, toute proche de la capitale Taioahe. Nous
trouvons une baie relativement fermée, un peu comme celle d'Anaho avec
un mouillage pas trop rouleur. Nous en profitons pour faire, au milieu
d'une végétation luxuriante, une ballade de plus d'une heure qui nous
conduira au pied d'une cascade haute de 350 mètres, laquelle se jette
dans un beau bassin entouté de verdure.

Le site est bordé de falaises élévées et le rend, de fait,
assez sombre. Peut-être eut-il mieux valu que nous nous organisions
pour y arriver le soleil au zénith afin de profiter d'une meilleure
luminosité. Mais peu importe, puisque nous n'avons plus d'appareil
photo étanche, il nous aurait été difficile de traverser à la nage le
bassin sans endommager ce que nous avons comme appareil photo. De ce
fait, nous ne pouvons donc pas vous faire découvrir ce site par ce
biais.




Fin du tour de Nuku Hiva et retour à TAIOAHE


Retour à Taioahe pour un grand évènement que nous avons
failli fêter avec un jour de décalage. Eh oui !, le passage du mois
d'Avril au mois de Mai s'est révélé quelque embrouillé. Mais quelle
idée aussi d'avoir fait un calendrier où tous les mois n'ont pas le
même nombre de jours... Sûr, que ce n'est rien que pour nous embêter
et que pour que ce genre de chose arrive... Bref...



V oulez-vous que je vous dise
A prés Rio de Janeiro
S ont les belles Iles Marquises
C hoisies par le hasard des flots
O ù sur ces terres exquises

B rûleront 8 jolies bougies
R appelant les années passées
U n certain Mercredi 9 Mai
L à, pour sourire à la Vie
E t, le plaisir de ses parents
....
De le voir devenir si grand

BON ANNIVERSAIRE VASCO



Nous nous sommes recalés de justesse grâce à Vasco qui
voulait que nous lui offrions ses cadeaux, non seulement, le jour
voulu mais également à l'heure de la Réunion, même si pas trop
compliqué, pas forcément simple avec le décalage horaire. Et voilà,
les huit bougies ont été soufflées pour ouvrir la route des neuf ans
qui risque de croiser grand nombre de nouvelles aventures.

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