mardi 28 avril 2015

Veux tu que je te dise ,Gémir n'est pas de mise aux Marquises

FATU HIVA - HIVA OA



Avec son relief paticulier, notre première impression en
approchant des Marquises, et, plus précisément de l'île de Fatu-Hiva,
nous ramène à d'anciennes attaches, quittées il y a maintenant presque
deux ans. La découverte pédestre de cette île confirmera, d'une
certaine façon ce semtiment de "déjà vu", "déjà connu". En effet, en
foulant les sentiers de Fatu-Hiva, nous retrouvons une végétation qui
est loin de nous être étrangère et nous rappelle la Réunion. Des
cabris qui se balladent un peu partout en totale liberté, cascades et
baignades dans les bassins d'eau douce viennent compléter le tableau,
nous plongeant dans une certaine nostalgie.

Durant notre escale, nous aurons la chance d'assister au
passage de l'ARANUI, bateau qui ravitaille les îles toutes les trois
semaines. A cette occasion, les habitants de l'île exposent, non
seulement, leur artisanat mais accueillent également les touristes
débarquant, d'un spectacle (danse, chants, percussions). Il paraîtrait
que le délai pour effectuer une croisière à bord de l'ARANUI soit d'un
an tant la demande est importante. Mieux vaut ne pas être préssé ou
opter pour un moyen différent.

Notre halte dans l'île, nous l'apprendrons après coup,
correspond aux vacances scolaires. Ainsi, nous assisterons au départ
des collégiens embarquant sur un catamaran moteur venu les chercher
pour les emmener sur l'île d'Hiva-Oa où ils resteront pendant deux
mois, soit, jusqu'aux prochaines vacances scolaires. Nous ferons la
connaissance de marquisiens bien sympathiques dont Léa et Jean-Pierre
où vous pourrez vous procurez du très bon miel, entre autre.

Nous laissons Fatu-Hiva derrière nous, cap sur Hiva-Oa. A
peine sortie de la baie, la canne avec notre petit calamar rose se met
à hurler. Le fil se débobine si rapidement qu'on verrait presque de la
fumée sortir du moulinet, c'est du gros !!!... Pour une fois, les
hameçons ne cassent pas, le bas de ligne semble tenir le choc. Au bout
de plusieurs minutes de lutte, nous remontons un thon banane d'un
mètre quarante et de plus de 20 kg. Vasco râle et peste contre cette
bonne fortune et se demande déjà pendant combien de jours il va devoir
manger du poisson matin, midi et soir compte-tenu de la taille de la
bête.

Le mouillage d'Hiva-Oa se situe dans une petite baie protéger
par un brise-houle, les places sont apparemment chères. Il y a grand
nombre de voiliers dont beaucoup font partie de tours comme le
"Pacific Puddle Jump" ou encore "Planète Odyssée Bleue". Aussi, nous
nous demandons si nous allons pouvoir trouver un endroit où nous
poser. Finalement, nous mouillons au fond de la baie, les plus en
arrière, les plus près de la plage de galets. La baie n'étant pas très
grande, pour permettre le mouillage d'un maximum de bateaux et limiter
les rayons d'évitage, nous installons également une ancre à l'arrière.
Nous apprendrons un peu plus tard que la place où nous nous trouvons
peut s'avérer quelque peu dangereuse si la houle se met à rentrer.

Nous retrouvons AURA, un voilier hollandais que nous avons
croisé à Curaçao et leur donnons un bon volume de notre pêche. En
retour, il nous rendront une partie du poisson qu'on leur a donné
après l'avoir fait fumé, délicieux.

Hiva-Oa, île mise en exergue par les passages de GAUGUIN et de
BREL, lesquels ont décidé d'y élire leur dernier domicile et cela pour
l'éternité. Afin de rendre hommage à ces hommes hors du commun, les
marquisiens leur ont alloué un musée. Il est possible d'y contempler
des reproductions d'oeuvres de GAUGUIN, la maison du jouir a été
reconstituée. Et bien sûr, bien sûr, il y a BREL et son copain "JOJO"
(avion si cher aux marquisiens qui a été restauré).

Nous profitons de cette escale pour nous associer à un autre
équipage et effectuer une ballade en 4x4 au nord-est de l'île,
alternant visites de sites archéologiques et points de vues depuis les
crêtes. Nous dégusterons un excellent plat de poulet cuisiné avec de
la papye accompagné de riz, citronnade en boisson, bananes et
pamplemousses en dessert.

Nous quittons, non mécontents, la baie d'Atuona (la houle
commence à rentrer et nous nous trouver à la limite du déferlement de
certaines vagues) pour nous rendre dans le Nord-Ouest de l'île. Là
encore, juste à l'entrée du canal des bordelais, la ligne se met à
chanter, au bout, une daurade coryphène d'environ 10 kg que nous
mangerons matin, midi et soir pour le plus grand bonheur de Vasco.
Mais si, mais si, il aime le poisson...

Le mouillage d'Hana-Menu est, en soi, un peu rouleur. De
chaque côté de la baie coule un ruisseau. Deux, trois familles y ont
élu résidence et l'endroit est mignonnet, soigné, entretenu et aménagé
avec goût. Au pied d'une cascade, dissimulée par la végétation, se
trouve un bassin d'eau douce permettant de se rafraîchir et de se
désaltérer. Les gens qui vivent dans cette baie sont d'une gentillesse
inouïe et vous offrent un accueil très chaleureux.

Deux jours après notre arrivée, un gros orage a éclaté.
Sentant la chose arrivée, nous décidons, en sécurité, de nous attacher
à un corps mort laissé libre par un bonitier se trouvant à Atuona. La
petite digue naturelle de sable qui contenait l'eau du ruisseau situé
à gauche de la baie a cédé sous la pression des précipitations
descendant de la vallée. Cette brêche ouverte, un mascaret apparaît et
transforme l'eau bleue de la baie en une eau chocolatée jonchée de
troncs d'arbres et de morceaux de bois de tailles diverses et variées
dérivant péniblement, du fait de la marée montante, vers le large.

Nous décidons de quitter l'endroit le lendemain. Evidemment,
au moment de relever le mouillage, comme il fallait s'y attendre, le
bout du corps mort est emmaillé dans la chaîne de l'ancre. Ambiance
calme et feutrée sur le pont où les échanges s'apparentent à une douce
mélodie !!!...
Finalement, nous arriverons à nous en dépétrer en coupant le bout et
en le rattachant ensuite au pare-battage où il était fixé, cap sur la
capitale Nuku-Hiva.

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