ILHA DOS LENCOIS - BELEM
7 H 00 du matin. Le soleil a déjà commencé sa course
depuis quelques heures. Face à LAYANG, la dune d'Ilha dos Lençoïs, se
dresse,majestueuse de contrastes mordorés, lesquels mettent en valeur
ses courbes et ses contours.
LAYANG savoure ses derniers instants dans les eaux calmes du chenal
d'Ilha dos Lençoïs. Le moteur ronronne et le guindeau entame son hymne
de départ. Les Coyottes se réveillent alertés par cette douce sérénade
et nous transmettent leur salut salé.
La marée étant au plus bas, le chenal s'est réduit de
moitié et nous le remontons en nous centrant en son milieu. Très vite,
la mer change pour se creuser de plus en plus. Nous contournons le
platier qui s'étend sur plusieurs miles. Nous progressons lentement
sur une mer hachée par une courte houle. Le vent établi de face ainsi
que les vagues par rapport à la route que nous devons faire ne sont
pas pour nous aider et vont, quelques fois, jusqu'à stopper l'avancée
du bateau. Au bout de 3 heures, nous nous sommes suffisament déhaler
du platier pour mettre le cap sur Cabo GURUPI puis BELEM.
Nous arrivons devant l'embouchure du rio Para en fin
d'aprés-midi aprés 36 heures de navigation. Bien que les instructions
nautiques et d'autres sources d'informations déconseillent fortement
la navigation de nuit sur le Rio Para, nous nous trouvons dans une
situation où nous n'avons guère de choix et où il nous est difficile
de faire autrement compte-tenu de l'absence, à proximité de l'endroit
où nous nous trouvons, de lieux de mouillage.
Nous choisissons de n'emprunter aucun chenal balisé et de
descendre le Rio Para par son milieu,où les fonds, en dehors de
quelques bancs, sont assez profonds. Nous croisons un cargo, également
en phase d'approche. Arrivant de direction opposée, nous nous
raprochons l'un de l'autre ; la route de collision semble iminente si
rien ne bouge. Finalement, comme il est bien gros par rapport à nous
et ne semble pas vouloir se dérouter alors que nous sommes sous voiles
(joke) nous n'auronsd'autrechoix que d'empanner puis nous nous
placerons dans son sillage pour l'abandonner quelques miles plus tard,
de dernier se dirigeant vers le chenal balisé qui mène à Soure.
Histoire de faciliter la donne, nous nous prenons un bebête
de grain qui, en plus de nous rendre l'obscurité plus sombre encore,
rince définitivement LAYANG de son eau salé.
Un autre navire emprunte un itinéraire similaire au nôtre. Il nous
dépassera, et, à l'insu de son plein gré, sera notre éclaireur. Deux
autres grains nous obligerons à réduire de la toile et nous rincerons
de nouveau.
Au lever du jour, nous sommes en dessous d'Ilha dos
Mosqueiros, Belem n'est plus très loin. Les fonds indiqués sur notre
carte marine ne correspondant pas à ceux qu'affiche notre sondeur,
nous nous résoudrons, voyant les fonds remontés dangereusement, à
rejoindre le chenal balisé tout en serrant les fesses. Nous sommes
quasi à marée haute et notons des profondeurs à 0.80 m ; la crainte de
l'échouage plane sur LAYANG.
Heureusement, nous parvenons à la première bouée et retrouvons,avec
l'accroissement de la hauteur d'eau, une simili-plènitude.
La lumière du jour nous permet de décourvir les berges de
Belem et les quartiers pitoresques des Docks et du VER O PESO.
Nous arrivons devant l'hôtel Beira Rio, conseillé comme site de
mouillage "sécu." par Nicolas, le tenancier de la marina de Jacar .
08 H00 du matin, nous posons le mouillage
08 H30 Arrêt moteur, la descente de nuit du Rio Para est arrivée à son
terme. L'équipage est fatigué mais content de cette expérience et
surtout...qu'elle se soit bien passée.
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